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Ce qui mordait le ciel

Rien de plus varié que les rituels funéraires des planètes habitées : sur Aldébaran, la coutume veut que l'on enterre seulement les yeux, le cerveau et l'appareil génital des morts, le reste du corps, considéré comme impur, devant être dévoré sur place par une troupe de chiens albinos toujours en nombre pair ; sur Alpha du Centaure, on teint les morts en rouge par piqûres d'encre de Chine ou on les déshydrate pour les rendre à leur famille sous forme de sachets de poudre rose ; sur l'un des satellites de Jupiter, le rite exige que chaque corps soit enterré debout, un renard cousu à l'intérieur du ventre...
Mais pour la Compagnie Intergalactique de Pompes Funèbres, il n'existe aucun cérémonial, si compliqué soit-il, dont elle ne puisse s'acquitter : sépultures flottantes pour les peuples marins d'Oghon, tombes orbitales destinées à être satellisées autour d'Alpha Zêta, rien de la prend en défaut. Il lui arrive pourtant de commettre des erreurs.
Par exemple, d'expédier à la mauvaise adresse et sous la mauvaise étiquette un produit destiné à faire proliférer autour du cadavre un agglomérat cristallin indestructible. C'est ce qui s'est passé avec la planète Sumar, où les thomocks, de gigantesques ruminants, ont été vaccinés avec ledit produit . Expédié sur Sumar par la CIPF pour apprécier la situation, David débarque en enfer...
Dans ce roman publié au Fleuve Noir en 1984, Brussolo part du thème classique de l'invention miracle échappant à tout contrôle pour créer un univers en métamorphose. Avec la générosité d'invention, le sens de la trouvaille poétique et le génie des situations délirantes qu'on lui connaît. Le tout aboutissant à un récit d'aventures où science-fiction et fantasy se conjuguent pour offrir un dépaysement total.

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