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Sternberg, Jacques
Prénom:
Jacques
Nom:
Sternberg

Jacques Sternberg (Anvers, 17 avril 1923 - Paris, 11 octobre 2006) est l'auteur de romans et de nouvelles touchant à la science-fiction et au fantastique.
Il est né d'un père diamantaire d'origine polonaise mort en déportation à Majdanek. Il commence à écrire dès l'âge de 15 ans et se tourne vite vers le fantastique et la science-fiction. Il pratique le métier d'emballeur, puis s'installe à Paris dans l'espoir de se faire éditer. Son patron lui dira : « Sternberg, bonne chance ; nous perdons un mauvais écrivain mais un grand emballeur ».
Ses débuts seront difficiles, son style étant inclassable.

Jacques Sternberg est un romancier, pamphlétaire, essayiste, journaliste et chroniqueur, préfacier, etc.
Il a également écrit le scénario du film Je t'aime, je t'aime d'Alain Resnais.
Avec 1 089 textes répertoriés à ce jour, J. Sternberg peut se targuer d'être le nouvelliste le plus prolifique du XXe siècle ! Après avoir participé en 1962, avec Jodorowsky, Topor et Arrabal, à la fondation de Panique, il fit beaucoup dans les années 1970 pour la diffusion et la reconnaissance de la nouvelle française des XIXe et XXe siècles, de la nouvelle étrangère aussi avec la série des anthologies Planète : Les Chefs-d’œuvre du fantastique, de l'épouvante, de la science-fiction, du kitsch, etc. Depuis toujours, il ne cesse de militer pour le genre de la nouvelle :
« Écrire un roman de plus de 250 pages est à la portée de n'importe quel écrivain plus ou moins doué […] Mais écrire 270 contes, généralement brefs, c'est une autre histoire. Ce n'est plus une question de cadence, mais d'inspiration, cela demande 270 idées. » (préface aux Contes glacés)
« ...je ne vibre vraiment qu'en écrivant des nouvelles - avec chutes et sujets bien précis - et je naufrage généralement au cours d'un roman. D'ailleurs, je n'en lis presque jamais, je m'y ennuie. Même en dessous de trois cents pages, je les trouve presque toujours épuisants, interminables, et si souvent radotés par d'autres. » (Nouvelles Nouvelles, n° 23, été 1991, p. 40)
« Après avoir publié une vingtaine de romans généralement étirés en une suite d'épuisantes anecdotes, il écrivit un jour un recueil de nouvelles sans se rendre compte qu'il s'attaquait à un genre qui supportait mal le manque absolu d'imagination et la prolixité dans le vide. » (Contes griffus, p. 134)

Il y fait également preuve d'un sens de l'humour indéniable :
« Quand les énormes insectes venus d'autre part virent pour la première fois des hommes de la Terre, ils notèrent, stupéfaits et très effrayés : ce sont d'énormes insectes. » (Contes brefs)
Grand amateur de voile légère, barreur confirmé, Jacques Sternberg était propriétaire d'un Zef (minuscule - 3,60 m - dériveur de promenade) surnomme l'Eric, puis d'un Sunfish (dériveur à coque plastique créé aux USA et alors pratiquement inconnu en Europe - offert par un admirateur) avec lequel il accomplissait de longues randonnées, y compris par mauvais temps, mais détestait la compétition et la régate autour de trois bouées... De 1974 a 1983 il vivra 6 mois par an é Villers-sur-Mer (Calvados)pour assouvir ses 2 passions : écrire et naviguer.
Anarchiste dans l'âme, il a raillé impitoyablement le milieu des régatiers, des sponsors et des yachts clubs dans son "hénaurme" roman nautico-érotico-délirant (Le navigateur) écrit en 1976 à l'apogée de la "Tabarly-mania ".
La mer, ainsi vécue "au contact", de façon quasi charnelle traverse toute son œuvre, et notamment le plus célèbre de ses romans Sophie, la mer et la nuit.
En ce qui concerne ses déplacements terrestres,on ne peut non plus passer sous silence son amour exclusif du Vélosolex avec lequel il affirme avoir parcouru plus de 300 000 km et dont il fait un éloge complet dans un chapitre de Vivre en survivant : démission, démerde, dérive.
Source Wikipedia